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Tizi ouzou,le blog info

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un blog consacré aux news et l'actualité de la ville de Tizi-ouzou et toutes l'info qui se passe en kabylie et dans la wilaya de Tizi ouzou en reprenant tous les événements qui se produisent en kabylie et précisément à Tizi-Ouzou.


La colonisation de l'Algerie

Publié par waksel sur 5 Juillet 2009, 07:17am

Catégories : #souvenir

L'occupation de l'Algérie en 1830 n'était pas le fait du hasard. Déjà au temps de Napoléon, auréolé de plusieurs titres de gloire, la France avait planifié l'occupation de l'Algérie pour contrecarrer les desseins et les visées hégémoniques de l'Angleterre en  Méditerranée.

 

Le premier argument de la monarchie de juillet 1830, honnie par le peuple français, croulant sous le poids des dettes contractées avec le dey d'Alger, voulait coûte que coûte avoir des positions stratégiques au Maghreb et en Méditerranée où l'Angleterre occupait la première place avec la possession de Gibraltar et de Malte, véritables forteresses de guerre.

 

Les plans secrets élaborés depuis au moins dix ans devaient être utilisés après le fameux «coup de l'éventail» pour «laver l'affront causé au roi de France» à travers Pierre Duval, consul général de France auprès du dey d'Alger. La réalité est autre, nous allons essayer d'analyser les causes réelles de cette occupation qui n'a pas encore révélé tous ses secrets.

 

1- Causes économiques : Selon les faits rapportés par d'éminents témoins, dont Hamdan Khoudja dans son ouvrage Le miroir, la France a toujours refusé catégoriquement de rembourser ses dettes contractées auprès de la régence d'Alger et qui se chiffraient à plusieurs millions de francs, créances de l'Etat algérien sur le royaume de France, représentant l'achat par la France de céréales, de laine et de cuir et peaux, d'huiles, du bois d'œuvre, de bovins, d'ovins, de chevaux, de soierie, etc.

 

2- Causes politiques : En voulant attaquer Alger en utilisant le prétexte du «coup de l'éventail», le roi de France voulait surtout montrer à l'Angleterre que la puissance française était toujours intacte malgré l'affaiblissement de l'ordre napoléonien. Le contexte était propice pour Charles X, honni dans toute la France à cause de sa politique désastreuse et impopulaire qui a causé l'appauvrissement du peuple de France. L'occasion était donc propice.

 

Cette situation politique explosive était, en effet, l'occasion pour le roi de France de détourner l'opinion en vue d'une expédition contre Alger, repaire des corsaires qui «font la loi en Méditerranée et en même temps chasser les barbares de l'Afrique romaine (dont la mission doit revenir à la France afin de les civiliser)».

 

3- La marche vers l'occupation d'Alger :

Après les guerres napoléoniennes, la France n'a jamais mobilisé autant de moyens matériels et humains. Curieusement, cette expédition militaire sur Alger nous rappelle exactement les mêmes moyens considérables mobilisés dans sa guerre livrée à l'Algérie en armes de novembre 1954 à juillet 1962.

 

4- Une armada jamais mobilisée par la France :

C'est dans une ambiance bon enfant, baignant dans des campagnes de mobilisation et de sensibilisation, que fut décidé l'ordre de débarquement, signé le 9 février 1830 par Charles X, roi de France.

 

Toutes les places fortes militaires et arsenaux de France ont été utilisés pour l'embarquement des troupes vers l'Algérie.

Tout a été conçu, planifié dans le moindre détail pour cette entreprise criminelle par la France qui se vante d'avoir proclamé 41 ans auparavant «sa fameuse Déclaration des droits de l'homme et du citoyen».

 

Toulon, Brest, Rochefort, Bayonne, Cherbourg, Lorient et même Le Havre servaient de points d'embarquement à une terrible armada de 104 bateaux de guerre, dont 7 bateaux à vapeur.

 

L'ordre de route, confié au général le comte de Bourmont, comprend un corps expéditionnaire pléthorique, impressionnant par le nombre de soldats, d'officiers et de sous-officiers mobilisés pour une telle entreprise qui dépasse de très loin l'expédition d'Aboukir par Napoléon en Egypte. Le corps expéditionnaire comprenait pas moins de 37 617 hommes de troupe dont 30 852 fantassins. Toute cette pléthore nous donne à réfléchir sur les dangers réels imminents et immédiats qui guettaient le peuple algérien dans l'organisation s'appuyant sur 3 divisions de l'époque, ce qui est considérable par rapport aux 10 divisions utilisées par la France durant la guerre de reconquête coloniale de 1954-1962.

 

A leur tête, l'état-major royal devait choisir les plus sinistres criminels des guerres napoléoniennes, à l'instar des généraux Berthezène, Pélissier, Randon, Clauzel, Cerez, Galbois, sans oublier les pères de la terre brûlée, les généraux de Saint Arnaud et Bugeaud.

A cela il faut ajouter les moyens logistiques de 535 cavaliers, 2393 artilleurs armés de 5 batteries de campagne et 1300 sapeurs du génie, le tout encadré par 535 bateaux de commerce gros porteurs avec un total de plus 640 navires transportant 5000 soldats disposant de plus 3000 bouches de feu.

 

La baie d'Alger, de Sidi Ferruch jusqu'à l'embouchure de Oued El Harrach, n'a jamais vu autant de flottes de guerre et de soldats depuis la défaite de l'empereur Charles Quint (curieusement), un 1er nombre 1511.L'occupation totale de l'Algérie fut marquée par une résistance sans faille de l'Emir Abdelkader jusqu'au 1er novembre 1954. Les conséquences de cette guerre d'indépendance furent un moment douloureux ayant traumatisé la nation algérienne en résistance devant la politique d'extermination planifiée par les différents gouvernements français de 1830 à 1962.

 

Le bilan est lourd à cause de cette occupation ayant ravagé l'Algérie devant l'horreur, le génocide commis par la France colonialiste.

Ce génocide a été exprimé avec cynisme par Paul Bert, ancien gouverneur d'Algérie, qui a pu dire au sujet des conquêtes coloniales de la France : «Quand un peuple, pour des raisons quelconques, a mis le pied sur le territoire d'un autre peuple, il n’a que trois parties à prendre : exterminer le peuple vaincu, le réduire au servage honteux ou l'associer à ses destinées.» L'asservissement du peuple algérien fut accompli avec des hommes dont le racisme n'a d'égale que celui prôné par les spécialistes de la race aryenne.

 

Ce racisme s'est imposé par une politique de peuplement français d'abord, et européen par la suite. Le maréchal Bugeaud le définit ainsi : «Ah ! S'il n'y avait pas d'Arabes en Algérie ou s'ils ressemblaient à ces peuples efféminés de l'Inde, je me serais bien gardé de conseiller à mon pays de faire, à coups de budget, une base de colonisation militaire. Mais l'existence de cette nation vigoureuse, si bien préparée pour la guerre, si supérieure à ce point aux masses européennes que nous pourrions introduire dans le pays, nous impose l'obligation absolue d'établir devant elle, à côté d'elle, au milieu d'elle, la population (européenne) la plus vigoureuse possible.»

 

Au contraire, ce jugement foncièrement xénophobe du maréchal Bugeaud, au lieu de nous rabaisser, nous sublime ! Les conséquences de l'occupation de l'Algérie en 1830 feront l'objet d'une étude qui sera publiée ultérieurement étant donné l'ampleur des dégâts causés à notre nation.

 

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